Pour son premier album solo, Bleumec nous offre une musique palpitante à l’image de ce coeur biseauté qu’il a choisi pour emblème.

Une pop urbaine, mélodique et organique, teintée de nuances parfois électro, parfois électrique.

L’écriture se présente dans sa plus stricte intimité. Chantée ou slamée la voix de Bleumec déclame. Le micro restitue, dans une expérience totalement immersive VOUS ENTENDEZ TOUT ! Sa respiration, ses foulées sur le pavé et même les battements de son coeur.

Un coeur suspendu au néant lorsqu’il franchit le point de rupture, qu’il nous raconte dans "J'étais", morceau d’ouverture d’un album qui commence par une fin...et qui se finira par un commencement "Je deviens".

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Dans l’intervalle, des fragments de vie d’un trentenaire 2.0 ancré dans les questionnements de son temps...

Allongé dans le cabinet de sa psy (Je parle), ou assis à la table de son premier "match" Tinder (Je like), Bleumec déverrouille 9 portes, laissées entrouvertes, à la réflexion sur soi.

Tout du long, la mélancolie tisse sa toile de fond offrant un étonnant "Je" de contraste et se paye même le culot de nous faire sourire.

Bleumec est certes daltonien, mais il voit clair coté chromatique du coeur !
Je parle, de chante de moi : un album écrit à la première personne du singulier mais qui se conjugue définitivement, à la première du pluriel.